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Voici quelques mots que vous devez savoir sur Nadar ...

NADAR n’a inventé ni la photographie, ni la navigation aérienne, mais on ne peut parler ni de l’une ni de l’autre sans citer le nom de NADAR.

Après quelques années d’étude, le jeune Félix Tournachon se retrouve soutien de famille en 1837, il n’a que 17 ans. Pour faire vivre son frère et sa mère, il débute comme « gratte papier », puis collabore à plusieurs journaux sous le pseudonyme de Tournadard. Il caresse alors l’idée de devenir écrivain. Il publiera quelques romans, mais il sera plutôt reconnu pour son talent de caricaturiste. Il travaillera entre autre pour Le corsaire, le Satan, le Journal amusant, le Petit journal pour rire…
Il est le premier dessinateur à publier une bande dessinée « Mossieu Réac » en 1849.
Recevant une lettre au nom de Nadar à Paris, il adoptera et signera de ce pseudonyme.

Dans cette période, il a beaucoup d’amis dans le monde des arts, des lettres et de la politique. Il les regroupe à travers une importante fresque caricaturale, « Le Panthéon ». C’est à cette occasion qu’il découvre la photographie, il ouvre son premier studio, en 1853, sur St Lazare à Paris.
Très vite le succès est au rendez vous, le « Tout Paris » veut faire son portrait par Nadar, devenu « Le grand Lazare de la rue St Nadar… »

A l’automne 1854, il dépose un brevet pour la photographie aérienne depuis un ballon.
Après plusieurs tentatives dans le ciel de la capitale, il obtiendra le premier résultat, au petit matin, dans un petit vallon calme, à Bièvres, dans l’Essonne. D’autres dépôts seront faits pour la photographie à la lumière électrique, pour la photo sous terre (catacombes), et autres perfectionnements sur du matériel existant.

C’est en 1863 qu’il se passionne pour l’aérostation et fonde « La société d’encouragement pour la locomotion aérienne au moyen d’appareils plus lourds que l’air ». Il fera construire le plus grand ballon de 6 000 m3 : « Le géant ». De nombreuses démonstrations sont produites sur le territoire national et à l’étranger. Le vol le plus catastrophique est celui de Paris à Hanovre, avec accident à l’atterrissage.

Jules Verne en fera le héros de ses ouvrages « Cinq semaines en ballon », « Voyage de la terre à la lune » à travers les traits fidèles du Capitaine Michel Ardan, anagramme de Nadar. Un hommage particulier lui est également rendu par ce même auteur, dans « Robur le conquérant ».

Durant la guerre de 1870, Nadar et les aérostiers Dartois et Duruof, créeront la 1er Compagnie militaires des aérostiers, qui, en plus de faire évader Gambetta, portera des milliers de lettres à travers le territoire national. C’est l’invention de la poste aérienne !

En 1874, faute de place, il déménage son atelier au 35 Bld des Capucines à Paris, et retrouve ses lettres de noblesse de photographe qui lui permettent de financer ses ascensions aérostatiques. Son fils Paul, qui travaille en ces lieux, usurpera le pseudonyme de Nadar, mais c’est surtout avec son frère qu’il assignera en justice pour ces mêmes faits (premier procès sur la propriété intellectuelle d’un speudo)
C’est également dans cet atelier de photographie qu’il proposera aux peintres refoulés d’exposer pour la première fois : salon des « Impressionnistes »

A 75 ans, au cours d’un voyage de courtoisie, il découvre Marseille et tombe amoureux de cette ville. Il ouvre un studio « Nadar de Paris », au 21 rue de Noailles (actuellement la Canebière). Il y restera 4 ans et aura la sympathie de ses nombreux clients, Frédéric Mistral en tête.
Après quelques séjour à Cannes et à Allevard, l’état de santé de son épouse s’aggravant, et ses ennuis familiaux s’étant estompés, il regagne sa maison de l’Ermitage de Sénart à Champrosay, commune de Draveil (91) non loin de son ami Alphonse Daudet.

Après avoir confié l’atelier à Paul il écrit ses mémoires, milite ardemment pour l’aérostation et l’aviation. Il sera l’ami de Clément Ader et prononcera le nom « aviation », avec lui... L’Eole I sera entreposé, afin d’éviter sa destruction, dans le hall d’accueil de l’atelier des Capucines.

Le 21 mars 1910, sa mort interviendra brutalement avant de terminer son dernier ouvrage « Charles Baudelaire intime ». Il sera pleuré par tous. Il repose au cimetière du père Lachaise à Paris.

 

Paul Nadar

Paul Tournachon, fils unique de Félix Tournachon « Nadar le vrai », travaille dans l’ombre de son père, réalise les clichés pour les clients « ordinaires, moins célèbres », mais a un profond respect pour son père.
Il utilisera le pseudonyme de Nadar qu’après autorisation de son père, lorsqu’il part à Marseille. Il réalise de nombreux clichés de « Gens de théâtres », milieu dans lequel il est très introduit.

Il sera nommé par le gouvernement pour effectuer le reportage photographique d’une mission au Turkestan, d’où il ramènera de très belles photos réalisées avec l’appareil Kodak dont il est l’importateur pour la France.
Pour son père, il photographiera la première « Interview » (mot inventé par Félix), du savant Chevreul, le jour de ces 100 ans. Félix pose les questions et Paul photographie ; c’est le premier photo-reportage publié ainsi.

Sa carrière de photographe se termine sans grand battage médiatique, les nouvelles techniques d’impression lui permettront de reproduire en carte postale ses clichés de célébrités.

 

L’exposition

L’exposition NADAR s’inscrit dans le cycle lié commémoration de la 1ère photographie aérienne réalisée à BIEVRES (91), par Félix Tournachon dit Nadar, à l’automne 1858.

Elle s’articule autour de deux personnages, Félix et son fils Paul.
Félix était journaliste, écrivain, caricaturiste, aérostier et bien sur photographe, Paul pris la suite de son père comme photographe.

Les pièces originales et uniques, issues d’une collection privée, jamais publiées et rarement exposées, nous proposent de découvrir les multiples facettes de ces personnages à travers les diverses productions écrites, dessinées, correspondances, matériels, et photographies.

N'attendez pas pour réserver notre exposition !

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